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La chute des feuilles

C'est Yannick, photographe subaquatique amoureux de la rivière, et son fils Eliot qui nous font découvrir l'écosystème de la rivière et toute la biodiversité qu'implique la chute des feuilles dans VOIR L'AUTOMNE.

Retrouvez Yannick dans Voir l'automne, en replay sur France TV, et l'entièreté du dossier pédagogique sur la page principale de ce site.

À l’automne, les rivières regorgent de vie et se prêtent à une observation attentive, à condition de rester discrets et respectueux. La chute de la feuille est la dernière étape de leur vieillissement (la sénescence). Elle est précédée par la formation d'un bouchon de liège coupant la circulation entre la plante et la feuille. Son rôle est également de barrer l'entrée de maladie et d'empêcher la perte d'eau au moment de la séparation. 

La chute des feuilles fait donc partie des moyens dont dispose la plante pour s'adapter à des conditions climatiques rendant l'eau indisponible (gel ou sécheresse). Elle permet également d'éliminer des substances toxiques concentrées au fil des mois dans le feuillage. Enfin, elle participe à l'équilibre des écosystèmes en redistribuant une partie de ce qui a été puisé dans le sol. Feuilles et plantes annuelles mortes rejoignent la litière et nourrissent les êtres vivants décomposeurs qui transformeront le tout en humus puis en sels minéraux pour les plantes.

 

En toutes circonstances, l’essentiel est de contempler sans intervenir, en laissant la rivière suivre son rythme naturel.

En apnée ou snorkel sous l’eau, on entre lentement pour ne pas troubler les fonds ni écraser les frayères, on observe les poissons et invertébrés à distance, sans flash ni gestes brusques. Sur l’eau, on navigue doucement, en silence, en évitant les zones calmes et végétalisées qui servent d’abris à la faune, et on nettoie son matériel pour ne pas propager d’espèces invasives. Pour tenter d’apercevoir le castor, on se poste discrètement et en silence sur une rive où des souches d’arbres taillées « en crayons » trahissent leur présence, et on attend patiemment.

En Provence, des rivières claires et calcaires comme la Sorgue, la Durance ou le Verdon abritent une faune méditerranéenne rare.La Sorgue, issue d’une résurgence à Fontaine-de-Vaucluse, peut atteindre 90 m³/s de débit et irrigue près de 80km de bras d’eau.Ces rivières accueillent truites, écrevisses à pattes blanches, libellules et oiseaux d’eau, mais subissent la pression de l’urbanisation et du prélèvement d’eau.

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  • La France compte près de 500.000 km de cours d’eau, véritables artères de biodiversité reliant montagnes, plaines et littoraux.

  • Environ 20% de la faune française dépend directement des milieux d’eau douce, mais 60% des rivières restent dégradées ou fragmentées. La ripisylve (en latin ripa la rive et sylva la forêt : la végétation des berges) stabilise les sols, filtre les pollutions et sert d’abri à de nombreuses espèces d’oiseaux, insectes et amphibiens.

  • Le castor européen est aujourd’hui présent dans plus de 80 départements : en construisant ses barrages, il restaure les zones humides et régule les crues.

  • Les rivières françaises abritent environ 100 espèces de poissons, dont la truite fario, l’ombre commun ou le brochet, indicateurs d’eaux saines.

  • Plus de 80 espèces d’oiseaux fréquentent les berges : martin-pêcheur, héron, canard colvert, cincle plongeur… véritables sentinelles de la qualité des milieux. 

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